Si tu as loupé la tournée de Stromae, tu es plutôt mal bar’ pour le voir, sauf si tu traverses l’Atlantique puisque c’est là qu’il va la poursuivre et qu’après, logiquement, il prend quelques années sabbatiques pour cause de burn out médiatique.  Donc cet article ne va pas forcément t’intéresser mais j’avais quand-même envie de partager mon avis, voilà voilà !

Stromae en concert, c’est tout d’abord un jeune chanteur-dont-je-n-ai-pas-retenu-le-nom invité en première partie, à la voix certes sympathique mais limite soporifique.  Au bout d’1/2 heure, on en a fini avec lui mais vient alors l’attente et déjà je n’aime pas les concerts avec première partie mais alors attendre, c’est encore pire. Oui, tu peux m’appeler Melo-la-rabat-joie, voire Melo-la-chieuse, n’ayons pas peur des mots ! Bref, entre Stromae et moi, ça commençait plutôt mal ! Finalement, son concert à lui commence, petite intro en dessin animé et le Maestro fait son entrée, sur un air de “Ta fête”.

Je ne vais pas te refaire le concert en long, en large et en travers mais j’ai été positivement étonnée par le nombre de chansons dont je connaissais l’air… sans doute dû à ma pré-ado de fille qui les écoute de temps en temps.  Melo is not totally has-been 🙂 Puis les chansons moins connues, c’est du pur plaisir d’en écouter les paroles avec attention et d’en déchiffrer le message philosophique qui se cache derrière, parfois lourd de sens.  Oui, c’est surtout ça que j’aime chez ce garçon, ses paroles justes et sans fioritures.

Stromae aime aussi parler entre ses chansons, ce qui n’est pas le cas de nombreux artistes qui font leur petit récital sans piper mot et puis merci, bonsoir, à la prochaine, n’oublie pas d’acheter mon t-shirt à la sortie.  Certes, Stromae parle mais je n’ai pas ressenti la même interaction qu’avec Bruel, par exemple, qui parle énormément aussi mais attend un retour de son public avant de poursuivre.  Stromae cause beaucoup mais tu as un peu l’impression que tu lui réponds, tu lui réponds pas, il s’en casse et continue son petit scénario bien huilé quoi qu’il arrive, limite contraint et forcé.  Dommage que tout cela manque un peu de réelle communion et envie de dialogue, cela pourrait donner de grandes choses avec son imagination de dingo !

Mais dans l’ensemble, j’ai passé une bonne soirée… jusqu’au moment où il a commencé à remercier UN PAR UN tous les membres de son équipe… et il nous a prévenus, “il y en a beaucoup”… c’est normal, ok mais juste remercier ses musiciens individuellement, puis tout le reste du staff  en une fois, ç’aurait été mieux car ça a vraiment mais vraiment tiré en longueur.  Pensant que pour la peine, on aurait encore bien droit à 1 ou 2 chansons après cette loooongue litanie, je suis restée mais j’aurais aussi bien fait de partir car après ses remerciements à rallonge, il y a juste eu un dernier morceau électro sans paroles et puis basta.

Allez Paul, sur ce, repose-toi bien et reviens-nous en forme dans quelques temps avec ce grain de folie qui te caractérise et fait de toi un artiste à part, un garçon à la fois attachant et dérangeant qui vaut la peine d’être vu une fois dans sa vie, ça, c’est évident !