Je vous dépeins la situation : un endroit idyllique, vraiment idyllique… jusqu’à la première piqûre de moustique… bah, rien de bien grave, c’est normal quand il fait chaud, même chez nous, ça arrive, non? Mouais, sauf que moi, à chaque piqûre je vis une sorte de transmutation génétique qui fait qu’au lieu de me retrouver avec un petit point rouge inoffensif sur la gambette, je suis soudain affublée d’une plaque aussi grande qu’une balle de golf, et le relief qui va avec ! Bref, une piqûre, ça va… dix passent encore, je suis une graaaande fille, même pas mal… cinquante, là, c’est bon, les gars, on arrête de rire… puis pourquoi toujours chez moi, d’abord?? Ok, si vous vouliez me faire passer le message que j’ingurgite trop de sucre sur une journée, c’est bon, fallait pas vous donner cette peine, je vous signale que ma bonne résolution de la rentrée est de m’inscrire dans une salle de sport hors de prix pour être sûre et certaine d’aller y suer à grosses gouttes au moins trois fois par semaine ! Mais c’est vrai que j’aurais pu changer d’avis au cours de mes vacances si farniente – Suffit de voir la grosse faignasse que j’étais, affalée au bord de la piscine, n’y plongeant que l’espace de trois secondes pour se rafraîchir et certainement pas pour se lancer dans un cent mètres brasse, bien bien loin de mes préoccupations d’abdos-fessiers, je l’admets !

Bref, première nuit : quatre piqûres… comparées à celle que je m’étais tapée en Australie où, à sa simple vision, je pensais qu’on allait devoir m’amputer jusqu’au genou, y a rien de grave.

Deuxième nuit : dix de plus… sans compter les quatre premières qui, évidemment, décident de se rappeler à mon bon souvenir à trois heures du matin, hein, tant qu’à faire, quand on a toute la journée pour gratter, c’est bien plus drôle de réveiller sa victime pour qu’elle passe le reste de la nuit en pleine crise de démangeaisons.
Troisième nuit : “Hé ! T’as vu, chérie, y a un diffuseur anti-moustiques à mettre dans la prise !”… haha, la bonne blague… tu pouvais pas le trouver plus tôt, nan?
Néanmoins, les bestioles corriaces, par mon odeur alléchées, continuent à rôder et arrivent encore à m’atteindre, donc au bout de notre semaine ombrienne, je décompte une vingtaine de ronds rouges disséminés un peu partout, d’où le “à la dalmatienne”, sur mon corps néanmoins magnifiquement bronzé – Mouais, tu parles ! Là encore, ces saletés ont réussi à me niquer ma séance de bronzage annuelle car craignant de garder des marques à vie sur ma douce peau, je me suis consciensieusement tartinée de crème et y ai donc sérieusement perdu en degré de brunissage.

Mais le pire n’était pas encore arrivé… oooh que non… vive la Toscane et ses moustiques nourris à la kryptonite ! La vache, ceux-là sont les champions du monde de la tenacité dans l’exercice de la piquouse… rien ne les arrête ! La première nuit, pas de bol, stoupide idiotes que nous sommes, nous n’avions pas prévu le coup – Oui, je sais, ça porte à rire après ce que nous avions vécu la semaine précédente mais justement, rappelez-vous, jusque là, le “nous”, c’était juste moi et donc le cake n’avait pas trop pris ça au sérieux… jusqu’au matin suivant cette première nuit toscane où, pauvre malheureux, il s’est réveillé avec TROIS piqûres sur les jambes ! Mon Dieu !! TROIS piqûûûûres !! Dois-je vous faire un dessin, mesdames? Un homme qui souffre, un homme à l’agonie, “haaaan, ça graaaaaatte”… là, tout d’un coup, la troisième guerre mondiale était déclarée, sus à l’ennemi… à ce petit détail près que nous étions dimanche et qu’il a fallu qu’il survive une nuit de plus dans cet enfer… je peux vous dire qu’ensuite, le stock entier du rayon “kill the vermine” s’est retrouvé dans notre caddie et tous les soirs, même combat : sprayage des chambres (bombe 1 – moustiques, bombe 2 – araignées… on n’est jamais trop prudents), atomiseur dans la prise, aspergeage de répulsif sur tutti la familia, crèmage apaisant des piqûres déjà présentes, … trente minutes d’un rituel dont je me serais passée volontiers ! Sans compter la paranoïa qui s’est instillée lentement dans mon esprit… à la fin, en me voyant de loin, on pouvait sûrement penser que j’étais atteinte d’un sérieux TOC, folle dingue chassant des mouches imaginaires 😉

Malgré tout ça, l’ennemi n’a pas rendu les armes, loin de là car il avait de la ressource, le bougre ! D’où ma cinquantaine de piqûres en douze jours… j’avoue avoir arrêté de compter à cinquante, en fait ! J’ai eu trop peur de découvrir que j’approchais du seuil critique des cent piqûres, une légende urbaine disant que la cent unième s’avérait souvent mortelle – Ok, c’est moi qui l’ai inventée, celle-là, c’est juste pour faire de mon genre, en m’imaginant héroïne maternelle morte pour protéger ses enfants… car c’est là la seule chose qui me satisfasse dans toute cette histoire : grâce à mon sang apparemment si divin (pfff, j’eus préféré me faire mordre par Edward, j’avoue !), les kids y ont relativement bien échappé : deux pour l’un, une dizaine pour l’autre.
Morale de l’histoire : euh? La prochaine fois, je me fais confectionner une combinaison-moustiquaire spéciale dans laquelle je m’emballe dès qu’il fait plus de trente degrés à l’ombre, que ce soit ici ou ailleurs !

3 Comments

  • cela me fait penser qu'il faudra qu'on pense à faire de même fin décembre… sinon, on risuqe bien de revenir avec la dengue…:o(

  • Melo
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    avec votre bol, ce serait en effet + prudent 😉 mais bon, comme tu vois, même avec toutes les précautions d'usage, on n'est jamais totalement à l'abri non plus !

  • isa
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    MDR,j'ai aussi un fan-club chez les mosquitos du monde entier:)
    La prochaine fois, essaye la combinaison intégrale pour dormir 😉

    isa

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