Je te rassure, tu peux aller voir (et apprécier) Oppenheimer même si les termes de fission nucléaire, cyclotron, neutrons, uranium ne te parlent pas trop… bref sans être toi-même un physicien chevronné… c’est sûr que tu risques un peu de te perdre dans le charabia technique mais heureusement là n’est pas la partie la + importante du film… et au pire tu en ressortiras carrément + intelligent, c’est plutôt pas mal !

Et là, je cale déjà parce que j’avoue qu’il est extrêmement compliqué de résumer ce film… donc comme souvent, je te dirais juste bien d’aller le voir mais je vais quand même tenter le périlleux exercice de te donner envie de vraiment le faire.

Si tu étais sur la planète mars ces derniers temps, tu seras peut-être passé.e à côté mais donc l’histoire du film est celle de J. Robert Oppenheimer, physicien américain excessivement brillant à qui le gouvernement demande de l’aider à élaborer la bombe atomique, ou bombe H, afin de devancer les nazis et, par la suite, les Japonais dans la course à l’armement ultime que se livraient les grandes nations durant la seconde guerre mondiale.

D’abord enthousiaste à l’idée de participer à ce projet ambitieux (qu’il voyait + comme dissuasif que comme destructeur), ses remords prendront le pas sur le reste lorsqu’il prendra conscience de la boîte de Pandore qu’il a ainsi ouverte.

Le film demande une concentration de chaque instant car entre flashbacks, images en couleurs, images en noir et blanc, intrigues 1, 2, 3, 1b, 3c, tout s’enchevêtre dans une cacophonie savamment orchestrée – et esthétiquement parfaite – demandant éventuellement un 2ème visionnage pour être certain.e d’avoir bien pris toute la mesure de ce chef-d’oeuvre.

Faut-il souligner le jeu impeccable des acteurs, à commencer par celui qui prête ses traits au personnage principal, cet époustouflant Cillian Murphy (que j’étais apparemment la seule personne sur terre à ne pas connaître mais je me rattrape depuis en dévorant Peaky Blinders), il est juste charismatique, envoûtant et mystérieux et son regard fait passer tant d’expressions, c’est vibrant.

Robert Downey Jr. n’est pas en reste et je bénis les dieux qui ont permis de l’avoir sauvé de son naufrage addictif il y a quelques années, on aurait clairement perdu un très grand acteur. J’avoue que je n’avais pas étudié l’affiche du film avant d’aller le voir et au début, je ne l’avais pas reconnu, en politicien sur le retour et plutôt malmené.

Tout comme je n’avais pas reconnu Josh Hartnett. Le reste du casting en impose tout autant avec un Matt Damon comme toujours au sommet de son art ou encore le petit Affleck qui, en terme de choix de films, n’a clairement rien à envier à son frère.

Le tout dure 3 heures mais sincèrement, tu ne les vois pas passer. En 2 mots : à voir !